L’histoire de Beuvillers
Le site de BEUVILLERS a certainement été occupé de longue date grâce à la présence de la rivière, l’Orbiquet, qui a permis le développement des activités humaines.
Des vestiges signalent, en effet, la présence d’un aqueduc d’époque gallo-romaine qui courait sur 6 Km de Grais à LISIEUX. Il traversait la partie nord du territoire communal actuel.
Les premières mentions du nom « Beuvillers » remontent au XIIème siècle, sous les formes latines de boviler et de busviler qui laissent croire à l’existence d’une villa antique ayant appartenu à un certain Bodo. Une tradition plus récente, reposant sur l’orthographe de son nom au XVIème sicècle, boefvillers et boeufviller, en a fait le domaine des boeufs. Ces deux éthymologies restent incertaines.
Au XIXème siècle, moulins et filatures s’implantèrent sur les rives de l’Orbiquet pemettant le développement économique de BEUVILLERS. Quatrième rivière de France par l’importance de son débit, l’énergie hydraulique pouvait en effet actionner autant de machines qu’on le souhaitait. Des témoignages de cette époque sont encore visibles, avec notamment les établissements LANIEL, usines de tissage mécanique du lin, construits en 1841.
Au début du XXème siècle, le village devient le trait d’union entre la vallée industrielle et la campagne rurale [« Beuvillers usine » et « Beuvillers église »]. Ainsi se côtoyent le monde paysan et le monde ouvrier organisé autour de la manufacture. La partie la plus peuplée à l’époque est bien sûr le bourg, siège de l’usine LANIEL.
Cette puissance industrielle a façonné BEUVILLERS. Elle y a attiré de la main d’oeuvre. Ce qui se traduisit par une importante croissance démographique. Les ouvriers ne disposant pas de logements, la famille LANIEL fit érriger la plupart des maisons de la route d’Orbec. De même, la commune n’ayant pas d’école, Eugène LANIEL en fit ouvrir une en 1848.
Pourtant l’activité de la manufacture se mit à décliner après la fin de la seconde guerre mondiale. Les installations industrielles furent acquises par la société Pien et Glasson. Ils en firent l’une des plus importantes entreprises d’abattage industriel de la région, encore jusqu’à ce jour.